Nous avons accueilli plus d’une centaine de personnes, adhérents et élus ardennais, ce vendredi 15 décembre, à Poix-Terron, pour notre assemblée générale. L’occasion pour eux d’écouter et d’échanger avec les responsables de la FDSEA et nos deux intervenants venus nous éclairer sur la souveraineté alimentaire.
Marie Casenave-Péré a rappelé la place de la France face à une demande alimentaire mondiale accrue. Avec un nombre d’agriculteurs dans l’hexagone passé de 7 millions en 1946 à 490 000 en 2020, on passe de 5 personnes nourries par agriculteur à 138 ! 1er producteur et exportateur Européen de blé, 2ème en lait, la France importe malgré tout 20 % de sa consommation alimentaire. Selon Mme Casenave-Péré, pour relever ce défi, il faut des réponses scientifiques, techniques et économiques mais surtout une volonté politique.
Benoit Pietrement, administrateur à l’AGPB, d’insister sur le constat que la production alimentaire mondiale repose sur quelques grands états producteurs, dont la France, qui contribuent à la sécurité alimentaire mondiale. Il rappelle l’importance de l’agriculture et de l’alimentation qui sont devenues des enjeux géopolitiques et géostratégique du 21ème siècle. Il rejoint Mme Casenave sur l’importance de l’innovation technique et appelle de ses vœux l’organisation des filières et les innovations des systèmes de production.
Dans son rapport moral, le secrétaire général, Remi Festuot a rappelé les principales victoires syndicales suite à notre dernière manifestation : rejet du parlement du projet SUR ; exclusion des bovins dans le cadre de la réglementation IED au niveau Européen ; au niveau du gouvernement, après d’âpres échanges, l’abandon des augmentations sur la redevance pollution diffuse et la redevance eau et l’affirmation de « pas d’interdiction sans solution » concernant le plan écophyto. Il martèle que l’empilement des normes engendre une perte de visibilité et une crise du désengagement professionnel. Il conclut combatif : « Mais nous savons tous que ne pas investir c’est reculer et ne rien dire c’est accepter. La défense de notre métier, la mutualisation de nos forces se doit d’exister afin que notre bon sens paysan se transmette aux génération futures… Chaque agriculteur du monde est une partie de la solution du respect des enjeux de durabilité. »
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